Mon premier coup de coeur, fût un shetland nommé Gaston dont ma demie soeur s'occupait. Elle m'avait fait monter dessus dans la campagne suisse et c'est là que j'eu le déclic. Je décidai donc de commencer des cours en club, en monte classique, j'avais la gniack et je voulais briller. Puis les années passèrent, je pris le rôle de ma demie-soeur et Gaston est devenu mon meilleur confident tout en continuant les cours en club. Je passai mes Galops un peu à contre-coeur au bout d'un moment mais bon.
Puis mon chemin croisa celui de Salim, un cheval que j'avais remarqué dans un pré à 100m de chez moi, qui était avec un autre vieux cheval. Après quelques coups de fil, j'eu le droit de m'occuper de Salim et Lyful. D'abord seulement les brossés, puis Salim ayant de l'énergie à revendre (PSA x haflinger) , le proprio me proposa de le longer régulièrement puis de le travailler réellement. Notre complicité s'amplifia au fil du temps, depuis 2008 donc.
Puis petit à petit, je perdis un peu ma gniack de "faut sauter le plus haut possible, faut savoir monter à cheval mieux que tout, faut çi faut ça"... j'ai tout simplement commencé à m'intéresser plus à notre relation cheval homme, que monture et cavalier, et ce fût LE déclic.
Je commençai le travail en liberté, et me rendis compte que c'était bel et bien la plus belle chose que j'ai faite dans ma vie. Au bout de 1 an, Salim connaissa une vingtaine d'ordres vocaux, je pouvais le travailler en totale liberté, je lui est appris à sauté d'abord en longe, puis en liberté en me suivant ou avec un simple geste de doigt, on essaya aussi un peu les longues rênes, et puis le "stick to me". Ambiance parfaite. Puis malheureusement Lyful nous quitta, et là j'arrêtai un peu le gros travail avec Salim, car il était pas super heureux et motivé. On a finalement trouvé une conjointe sous le nom de Vodka, vieille jument haflinger, qui serait là un certain temps jusqu'à que René, le propriétaire de Salim trouve un nouveau compagnon de vie à ce dernier. Puis enfin vint Ulkhan, ce sacré poulain que je trouva sur le net près de chez nous, un PSA croisé connemara.
Vu que Salim allait mieux, René me proposa de débourrer Salim, et j'acceptai vu la forme physique de ce dernier et son engouement à toute nouvelle "aventure".
En tout : 2 semaines pour poser un tapis, 1 mois pour poser la selle, quelques jours de plus pour pouvoir sangler, 1 mois en plus en le longeant et en accrochant un fidel ours en peluche qui représentait un cavalier (on fait avec ce que l'on a!) , et enfin je commençai avec un pied dans l'étrier, un peu plus de poids, encore , encore encore, sur le ventre sur la selle, puis passer une jambe, et enfin se relever. J'étais fière, ENFIN.
Puis vint les "fameuses" premières séances... Le proprio qui travaillait encore à cette époque, n'avait pas le temps de me longer pendant que je montais Salim, donc je faisais tout seule et sa femme me regardait de loin au cas où il y aurait problème. Première monte dans le pré, au pas, lorsque j'ai voulu tourné à gauche il est partit à droite au triple galop, je suis tombée. Puis la séance d'après, il s'est cabré alors qu'on allait sortir du pré donc encore tombée, enfin bref je compte pas le nombre de fois que je me suis gamellée, mais je n'ai rien eu d'autre que des bleus et mal aux articulations héhé. Puis avec le temps, il s'accomoda tout se calma, et depuis quelques mois il est montable en parfaite harmonie, au pas longues rênes.
Pour finir, Salim a eu cette année
20 ans. Choquant ? Peut-être.